A drôle de vie, drôle d'histoire

 Par où est ce que je dois commencer pour raconter cette nouvelle péripétie ?

Je n'ai pas écrit depuis un sacré moment.

Surement depuis aussi longtemps que je n'ai pas remis les pieds sur ma WiiFitBoard.

Toujours est-il que j'ai retrouvé du travail. Mais je n'ai pas trouvé que cela en atterrissant là-bas...

J'intègre ce nouveau poste après des mois de formation loin de chez moi, des nuits passées seule à l'hôtel, ce sentiment de ne toujours pas être au top, et tellement d'autres...

Mais lui, il est là. Il a ce don de vous mettre à l'aise, de tout relativiser, de vous faire croire que rien n'est jamais aussi grave qu'il n'y parait. Que tout ira bien.

Au début, je prends cela pour de la simple camaraderie, même si je suis loin d'être blonde et que je me doute bien que je lui plais.

Il a des remarques, des attitudes qui me laissent perplexe, mais je ne le connais pas et son comportement ne me semble pas si différent que ça avec les autres.

Quoi que, à bien y réfléchir, il ne les charrie pas de la même façon, et je suis contente que cela se passe comme ça. Je fais mon égoïste mais qu'importe.

Je ne suis pas là depuis très longtemps. Un mois et déjà je ne peux plus me passer de son énergie. Comme tout le monde en fait. On appelle ça du charisme. Oui, surement.

Il fait attention à moi et je ne suis pas sure que cela soit toujours d'un point de vue uniquement professionnel.

Je suis une joueuse. Je ne sais pas si je peux jouer avec lui. Pour des raisons                           ( professionnelles ) évidentes et parce que.... cet homme est marié.

J'avais annoncé la couleur dans le titre hein !

Je me retrouve à être "amie" avec lui sur un site de musique, qu'on affectionne tous les deux particulièrement, à déjeuner seule avec lui, à lui parler un peu de moi, de ma vision de la vie, de mon fils et j'en passe.

Lui aussi se dévoile un peu plus au fil des jours mais jamais ne parle "d'elle".

Si je sais qu'il est marié, ce n'est certainement pas parce qu'il m'en aura parlé.

Un cap est franchi quand on décide de se voir en dehors de nos quatre murs quotidiens.

Je me fais des films depuis le début avec cet homme et j'essaie de me raisonner en me disant que le prochain Oscar pour "La Meilleure Utopie" me sera décernée, mais je commence à me rendre compte que je ne serai même pas dans les nominées.

Nos échanges deviennent quotidiens, que ce soit par mail ou par texto.

Nos sorties se font plus précises dans l'organisation ( oui, si on dit qu'on se fait quelque chose, c'est qu'on va vraiment le faire, alors prends ton agenda Mélinda ! ).

Ma mémoire ne pourra jamais effacer tout ses mots, ses regards, ses gestes et attitudes, mais le souvenir de la première fois ou il m'a embrassée dans ce château, ne s'altérera jamais !

C'est la première fois qu'il fait ça en X années de mariage, en X années passées dans la boîte à côtoyer un univers plus féminin que masculin, il faut bien l'avouer.

Okay... ça me va. Surtout que je me suis bien renseignée à propos d'une rumeur qui courrait sur lui et une de mes collègues ( à bien y penser maintenant que j'ai découvert cet homme sous un aspect totalement différent ( hum ! ), jamais cette fille avec ce caractère la ne pourrait lui convenir, même juste pour des moments funs ).

Toujours est-il que je me retrouve là, à partager peu de moments avec un homme qui ne cesse de me hanter depuis nos premiers échanges. A essayer de comprendre si je vois vraiment des paradoxes ou si je me lance dans l'obtention d'un autre Oscar.

Je me retrouve encore là avec un coeur ( ou ce qu'il en reste ) qui va peut-être être à nouveau meurtri, par un homme et par ma bêtise.

Mais on ne choisit pas toujours ce genre de choses, n'est ce pas ?

On ne choisit pas de tomber amoureuse de la "mauvaise" personne, au "mauvais" moment.

On ne choisit pas non plus de ne pas savoir ce que l'autre ressent ( VRAIMENT ) pour vous.

On peut cependant choisir de dire "stop", de mettre un terme à tout ça avant de retrouver les morceaux de son coeur entre ses mains.

Mais on ne choisit pas toujours, n'est ce pas ?

Non, on ne choisit pas toujours...