Avant Toi

C'était calme ici avant toi.

Un peu abîmé, certes, mais c'était paisible.

C'était sûrement un peu bancal parfois.

J'avais tout rangé dans des boîtes, celles que l'on oublie, parce que l'on doit.

C'était calme, voire trop plat...

Et maintenant, j'en suis là...

Je n'ai pas voulu tout ça,

Tout ces sentiments dont on ne sait pas quoi faire.

Ces moments volés, aux portes des châteaux.

Je n'ai pas voulu tout ces baisers,

Toutes ces caresses, dont on ne sait plus se passer.

Ces moments cachés, quand les aiguilles de l'horloge nous le permettent.

C'était paisible ici.

J'entendais mes silences, je soignais mes peines.

C'était sûrement moins par ici.

J'avais tout rangé pour que je puisse oublier.

J'avais même tiré des traits sur certains de mes rêves.

Je n'ai pas voulu te regarder comme ça, même si je voulais que toi, tu puisse me voir.

Ce n'est rien, juste des moments ensemble.

Mais que fait-on lorsque l'on se sent tomber ?

Que fait-on quand tu me dis que tu rêves de moi ?

Que fait-on de ces larmes que l'on verse le soir parce que ce n'est pas ici que tu dors ?

C'était juste une vie avant toi.

Ca pourrait prendre tout son sens maintenant.

J'en aurais écrit des choses, j'en aurais caché d'autres...

Ce jour viendra, où l'un de nous deux s'arrêtera sur le chemin en laissant l'autre derrière lui.

Que fait-on de ce jour ?

Que fait-on de ces souvenirs ?

C'était moins beau avant toi.

Presque sans sens.

Je dormais avant toi.

Je ne rêvais peut-être plus, je ne me souviens plus.

Je dormais avant toi, avant nous.

Maintenant mes draps portent ton odeur.

Mon corps porte tes traces.

Mon esprit porte ton sourire.

Et mon âme porte cet espoir.

La folie humaine.

Quand tout ne se résume qu'à l'amour.

Des amours impossibles.

Des chemins que l'on emprunte tout en sachant que ce n'était sûrement pas le bon.

La folie humaine.

Quand tout ce que l'on aimerait se promène toute une journée sous nos yeux.

Ces petits moments ou tu me souris différemment.

Bien sur que je me sens belle, tu me le répètes aussi souvent que tu le peux.

C'était joli avant toi.

En réparation.

Comme ce château où tu m'auras embrassé pour la première fois.

C'était paisible ici.

Maintenant je me triture le cerveau en me demandant de quoi demain sera fait.

Pourquoi aime-t-on quelque chose que l'on ne doit pas ?

C'était chouette ici, sans toi.

Avant toi.

Mais c'était vide.

Tu as tout remplis, mais tu laisses tout vide à la fois.